Empreinte eau, qu’est-ce que c’est ?

Une étude publiée par l’Unesco montre que pour produire un kilo de viande, ce sont 15 400 litres d’eau qui sont utilisés

Comprendre la signification du terme Empreinte eau d’un produit ou d’un service est difficile sans comprendre au préalable ce qu’est précisément l’eau virtuelle. L’eau virtuelle représente en fait les quantités d’eau utilisées dans le processus de fabrication ou de production d’un produit industrielle ou agricole ou un service. C’est en 1993 que le terme est utilisé, pour la première fois, par le géographe britannique et professeur émérite au King’s College de Londres, Anthony Alan.

Toutefois, bien qu’il ait remporté, en 2008, le Stockholm Water Prize de l’Institut international de l’eau de Stockholm, un prix soutenu par les industriels, il n’en demeure que le concept d’Alan est critiqué pour son ignorance des conceptions écologiques de l’eau. « L’eau virtuelle est une forme de modélisation de l’eau typiquement néolibérale, qui réduit les flux d’eau mondiaux aux flux de marchandises dans l’espoir d’utiliser le commerce pour résoudre les crises de l’eau », affirment Kaitlin Stack Whitney et Kristoffer Whitney dans la revue Arcadia.

Le concept Empreinte eau est l’indicateur permettant l’évaluation ou le calcul des quantités d’eaux virtuelles utilisées dans le processus de fabrication ou de production d’un produit ou d’un service. Le calcul peut aussi concerner le consommateur. Il faut savoir que ce concept créé en 2002 par le scientifique hollandais spécialiste de la gestion de l’eau, Arjen Hoeskra. Le Centre d’information sur l’eau, en France, donne quelques chiffres qui renseignent sur les quantités qu’on ne pouvait imaginer auparavant utilisées dans le processus de fabrication de certains produits que nous consommons chaque jour.

Voici quelques exemples :

Une étude publiée par l’Unesco montre que pour produire un kilo de viande, ce sont 15 400 litres qui sont utilisés. La fabrication d’une voiture nécessite 30 000 litres d’eau. Un jean en coton nécessite 15 000 litres d’eau. Pour la fabrication d’un tee-shirt en coton ce sont 2000 litres d’eau qui sont utilisées. 140 litres d’eau sont nécessaires pour produire une tasse de café et 40 litres sont utilisées pour produire une petite tranche de pain.

Pour calculer ces volumes, le centre d’information sur l’eau cite l’exemple un bœuf pesant à l’âge adulte 200 Kg. Pour produire cette quantité de viande, l’animal a dû boire 24 000 litres d’eau outre les 7000 litres nécessaires à son entretien. Cela sans oublier les 3 millions de litres nécessaires à la production de l’intégralité de sa nourriture calculée à savoir 1 300 kg de grains et 7 200 kg d’herbe.  

Par La rédaction de Tiwizi info

Le barrage de Taksebt : un taux de remplissage meilleur qu’en 2023 et 2022 à la même période de février

Le barrage de Taksebt : un taux de remplissage meilleur qu’en 2023 et 2022

Les experts observent une remontée du niveau du barrage de Taksebt d’environ 1,5 m avec les pluies du 28 janvier 2025 au 6 Février 2025 ayant permis une réserve de 4 millions de m3 en plus. Le taux de remplissage est désormais de 35% sans compter les quantités distribué. Un niveau atteint grâce à la fonte de la neige cumulée sur les hauteurs du Djurdjura et le pompage à partir du Sebaou. Ses statistiques montrent en fait qu’en comparaison avec le mois de février 2024 à la même date, le niveau est plus haut en 2025 avec 11 mètres et 25 millions de m3 en plus.

On est aussi plus haut qu’en février 2023 et février 2022 à la même date.

Cette année donc, avec les dernières pluies et surtout les neiges accumulées sur les hauteurs du Djurdjura, le cumule d’eau emmagasiné a rapidement augmenté. Les 55 millions de mètres cubes ont été atteints en l’espace de quelques jours grâce à la fonte de ces neiges. Il faut savoir que l’épaisseur de la neige est, le 24 janvier 2025, entre 60 cm et 1,2m sur les plateaux de Haizer à partir de 1900m, selon M. Abdeslam qui indique que le totalisateur Nivo-Pluviomètre installé en 1952 a été réactivé en 1988 par Larbi Ait Maamar de l’ANRH et Malek Abdesselam. Cet équipement se trouve sur le plateau de l’Haizer à 1930m, un autre à 1600m, et 6 autres (3 à Tirouda, 2 à l’Akouker, 1 à Tizi N’Kouilal.

Il faut savoir aussi que ce cumul qui rend optimistes les populations quant à l’alimentation en eau potable ces dernières années pourrait être plus grand si la station de transfert des eaux du Sébaou vers le barrage de Taksebt n’était pas tombée en panne au mauvais moment. Cette dernière a en effet cessé de fonctionner après les pluies diluviennes tombées en l’espace de quelques jours seulement. Ce qui a causé son émersion. Le wali de Tizi-Ouzou qui était sur place ce dimanche a donné de fermes instructions pour que l’infrastructure soit fonctionnelle en fin de semaine, c’est-à-dire jeudi ou vendredi.

Notons par ailleurs que cette station a été d’une grande utilité depuis sa mise en marche en 2023. D’une capacité de transfert de 270 000 mètres cubes par jour, elle a pu récupérer une bonne partie des eaux de l’Oued Sébaou qui devaient rejoindre la mer. Aussi, pour plus d’efficacité, les experts préconisent la multiplication de ces infrastructures tout le long de l’Oued Sébaou afin de récupérer le maximum d’eau. Toutefois, ces derniers relativisent quant au coût de ces stations qui devront être doté de matériel de pompage plus grand étant donné qu’elles seront situées à des niveaux plus bas que la surface sur laquelle se trouve le barrage de Taksebt.

Par La rédaction de Tiwizi info