La diaspora peut-elle se charger de son importation
L’huile d’olive, la figue, la grenadine, la vigne, la figue de barbarie et beaucoup d’autres produits de l’agriculture locale peuvent être exportés à partir de Tizi-Ouzou. Le produit du terroir est un gisement d’argent pour les villages de toute la Kabylie. Ils pourraient même constituer une véritable vocation agricole en parfaite harmonie avec l’activité du tourisme. Mais hélas, le passage à la commercialisation passe obligatoirement par l’organisation de ces filières et surtout l’existence d’un laboratoire de certification. Deux conditions qui n’existent pas encore.
Pour illustrer ce problème épineux, on peut citer le cas de l’huile d’olive de Kabylie. Le but est de sensibiliser les concernés et surtout de lancer un débat parmi nos lecteurs pour de nouvelles idées qui permettent de trouver des solutions et impulser une nouvelle dynamique dans ce gisement en or mais qui restent inexploités.
En effet, la norme internationale de commercialisation d’huile d’olive imposée par le COI (Comité Internationale d’Olive) est de 0,1 à 1%. Mais l’huile d’olive de Kabylie dépasse en général de loin ce taux d’acidité. A l’international, notre huile est considérée comme lampante bien que sa notoriété en Algérie est incontestable. Pour baisser ce taux d’acidité, les services de l’agriculture font beaucoup d’efforts sur le terrain mais sans parvenir à cause d’obstacles souvent d’ordre sociologique et technique.
En effet, la nature foncière de la terre caractérisée par un fort morcellement fait que chaque famille possède quelques oliviers. Un phénomène qui rend le travail de sensibilisation des techniciens très difficile. Les conditions de récoltes et de stockage sont derrière ce taux d’acidité élevé mais les campagnes de sensibilisation ne réussissent pas à cause de ce trait de la sociologie locale.
Toutefois, le plus grand obstacle reste l’absence de laboratoire de certification qui permettra de labelliser des produits. Cette technologie peut être acquise de diverses manières. La première est d’attendre que l’Etat dote la wilaya de ce laboratoire, la seconde est que les professionnels s’organisent pour l’importer de leur propres moyens et enfin faire appel à la collaboration de la diaspora nationale et Kabyle pour participer à l’achat de cette technologie. C’est aussi une manière pour nos émigrés d’investir dans leur pays dans une approche gagnant-gagnant.
Par La rédaction de Tiwizi info